Maladie de Wolman

Epidémiologie

Environ cinquante cas ont été rapportés dans la littérature.

Description clinique

La maladie peut parfois s’exprimer dès la période foetale (hépatomégalie, ascite, calcifications des surrénales). Plus classiquement, la maladie débute dans les premières semaines de vie par une distension abdominale avec hépatosplénomégalie majeure voire massive (pouvant survenir dans la période néonatale), et parfois une ascite. La présence de calcifications des surrénales, révélées à la radiographie, est un signe quasi constant et très caractéristique. Le myélogramme montre l’existence d’histiocytes spumeux, toutefois non spécifiques. Les enfants présentent des troubles digestifs importants (vomissements et diarrhée avec stéatorrhée) conduisant à un arrêt rapide de la croissance pondérale, et une détérioration psychomotrice progressive sans signes neurologiques spécifiques. Ultérieurement s’installent une anémie sévère et un état cachectique et la survie dépasse rarement un an.

Etiologie

Le déficit enzymatique est la conséquence de mutations sévères du gène de la lipase acide (LIPA ou LAL), localisé en 10q24-q25.

Méthode(s) diagnostique(s)

Le diagnostic peut être rapidement confirmé par mesure de l’activité enzymatique dans des leucocytes (ou des fibroblastes), qui démontre un déficit quasi total.

Diagnostic prénatal

Le diagnostic prénatal est possible par mesure de l’activité enzymatique ou étude mutationnelle dans des villosités choriales.

Conseil génétique

La maladie se transmet sur le mode autosomique récessif.

Prise en charge et traitement

Il n’y a actuellement pas de traitement spécifique pour la maladie de Wolman, néanmoins dans deux cas publiés la greffe très précoce de moelle ou de sang de cordon semble efficace avec un recul de 4 ans. Les résultats encourageants de l’enzymothérapie substitutive et de la thérapie génique rapportés chez le modèle murin avec invalidation du gène LAL ne sont pas nécessairement transposables à la maladie de Wolman, la souris ayant un phénotype plus proche de la maladie de surcharge en esters du cholestérol.

Editeur(s) expert(s) : Dr Marie-Thérèse VANIER - Dernière mise à jour : Janvier 2007
Source : Orphanet